France: Rencontres 'Animal et Société'

Un point de vue pessimiste

Les rencontres "Animal et Société", que d'aucuns appellent aussi "Grenelle de l'animal", débutent ce vendredi 14 mars, à Paris. Elles devraient durer jusqu'à la fin du mois de juin.

Ces rencontres ne se dérouleront pas sous l'égide du ministère de l'Environnement - comme on l'avait laissé croire initialement aux défenseurs des animaux - mais sous celle du ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Par conséquant, l'optimisme montré par certaines associations de protection animale devrait être moins confiant.

En effet, le ministère de l'Agriculture n'est pas une administration particulièrement tendre envers les animaux. De plus, la puissante FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), le syndicat majoritaire, promoteur et défenseur de l'élevage intensif des animaux, y est très influent. Les patrons des industries de la viande et de la pêche également. D'autre part, Frédéric Nihous, le candidat à l'élection présidentielle du parti "Chasse, Pêche, Nature, Tradition" y exerce aussi une certaine influence, étant chargé par le ministre Michel Barnier d'une mission concernant "la valorisation des activités agricoles".

Quant au ministre Monsieur Barnier, en 1995, quand il était ministre de l'Environnement, il avait légalisé la chasse à l'arc, malgré les protestations des défenseurs des animaux qui la considèrent comme étant encore plus cruelle que la chasse au fusil. D'ailleurs, Michel Barnier, en tant que ministre de l'Agriculture, s'est "distingué" récemment en protégeant les intérêts des élevages intensifs de cochons, industrie polluante et très "réticente" aux dispositions (maigrelettes) européens en matière de bien-être animal.

Autre sujet d'inquiétude devrait être le fait qu'un député qui est le principal défenseur de la chasse et du fois gras à l'Assemblée nationale présidera l'un des trois groupes de travail des Rencontres. Ce group aura à s'occuper, entre autres, du transport des animaux, sujet des plus aigus.

En tous cas, les chasseurs, les pêcheurs, les piégeurs, les aficionados, les tenants de l'exploitation intensive des animaux etc auront deux priorités: 1) Eviter à tout prix l'amélioration du statut juridique de l'animal. 2) Venir au secours de la corrida, qui est le chaînon le plus faible du dispositif des adversaires de la protection animale.


14.3.2008
"Les chrétiens et les animaux"

Source: Les chrétiens et les animaux
Author: Jean Nakos

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